13,4 millions d’enfants privés d’écoles du fait des conflits
L’Unicef vient de publier « Education Under Fire », un rapport alarmant concernant les conséquences des conflits au Moyen-Orient et en Afrique du nord sur l’éducation des enfants.
13,4 millions
C’est le nombre d’enfants qui ne vont pas à l’école d’après le rapport pourtant sur 9 pays frappés par des conflits depuis 2011 (Syrie, Irak Liban, Jordanie, Turquie, Yémen, Libye, Soudan, Palestine). Ils seraient ainsi 2,4 millions en Syrie, 2 millions en Libye, 2,9 millions au Yémen, 3 millions en Irak et 3,1 millions au Soudan à être privés d’éducation soit :
Un drame alors que l’Unicef estimait que ces pays avaient fait d’énormes progrès et s’approcher de l’accès à l’éducation pour tous.
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C’est le nombre d’écoles qui seraient hors d’usage dans ces neuf pays en situation de conflits. Outre les destructions d’écoles (214 établissements ont été détruits en 2014 d’après l’Unicef), certains établissements sont désormais occupés par des belligérants, « transformés en caserne », comme le déplore un instituteur yéménite ou abriteraient des déplacés. Ainsi en Irak, près de 3 millions de personnes vivraient désormais dans quelques 1 200 écoles. A Benghazi, deuxième ville libyenne, seules 65 des 239 écoles sont encore ouvertes.
En cause, non seulement la peur et le risque d’aller à l’école pour les élèves mais également pour les professeurs. En Syrie, 52 000 enseignants auraient quitté leur poste. Par ailleurs, du fait des conditions de vie extrêmement difficiles et de la précarité aggravée par les conditions de guerre, beaucoup d’enfants seraient contraints de quitter l’école pour travailler. Les jeunes filles seraient, selon le rapport, mariées dès l’âge de 13 ans pour « alléger le fardeau des familles ».
Il ne s’agit pas seulement de dégâts matériels dans des écoles, mais aussi du désespoir ressenti par une génération d’écoliers qui voient leurs espoirs et leur avenir brisés
Peter Salama, directeur de l’Unicef pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, tient à mobiliser la communauté internationale autour de l’importance de l’éducation, même en temps de conflits et déplore qu’actuellement, seule une infime partie de l’aide humanitaire soit consacrée à l’éducation.