La moitié de la population marine a disparu en 40 ans
A quelques semaines du sommet pour le climat à Paris, l’ONG environnementale WWF publie un rapport sur l’état de la faune et la flore marine. Le déclin des populations d’animaux marins et la destruction des ressources sont alarmants, mais l’ONG insiste sur notre capacité à renverser la balance.
-49 %
En 40 ans, la population mondiale d’animaux marins (mammifères, oiseaux, reptiles et poissons) aurait été divisée par deux. En moyenne. Certaines espèces sont en effet plus concernées que d’autres. C’est le cas des animaux vivants dans les milieux tropicaux et subtropicaux. Certains ont ainsi connu un déclin de leur population de 75 %.
Les récifs coralliens et les prairies sous-marines qui abritent près de 25 % de toutes les espèces marines sur une superficie équivalente à la moitié de la France pourraient disparaître d’ici 2050.
19,2 kg
C’est la consommation annuelle moyenne de poissons par habitant dans le monde, soit 2 fois plus qu’il y a 50 ans. Cette augmentation de la demande ainsi qu’une mauvaise gestion des ressources marines entraîne de la surpêche. Le rythme de capture des animaux est supérieur à leur rythme de reproduction. A l’échelle de la planète, 90 % des stocks de poissons sont surexploités ou exploités totalement, d’après la rapport de l’Organisation mondiale pour l’alimentation et l’agriculture.
1,5 millions
C’est le nombre de tonnes de poissons prélevées chaque année en Méditerrannée. Aujourd’hui, 89 % des stocks y seraient épuisés.
8 millions
C’est le nombre de tonnes de déchets plastiques seraient déversées dans les océans chaque année soit l’équivalent de 15 grands sacs poubelles pleins par mètre de côte.
La pollution, c’est également l’augmentation du trafic maritime, multiplié par 4 en 20 ans mais aussi les émissions de gaz à effet de serre entraînant l’acidification des océans et leur réchauffement, détruisant certains habitats et déréglant des écosystèmes.
2500 milliards $
Chaque année, la destruction des ressources maritimes et leur surexploitation entraînerait des pertes économiques équivalents à 2200 milliards d’euros.
Toutefois, l’ONG invite à l’optimisme puisqu’elle estime qu’il est encore possible de renverser la balance et de sauver les océans, comme l’explique son directeur, Marco Lambertini :
La bonne nouvelle est que des solutions existent et que nous savons ce que nous devons faire.
Une des mesures proposées : la protection des océans, aujourd’hui très limitée.
L’ONG estime en effet que la protection de 30 % des océans pourrait non seulement permettre le renouvellement des ressources mais qu’elle serait bénéfique d’un point de vue économique. Cela pourrait rapporter, d’ici 2050, 950 milliards $ soit 840 milliards €.