Coca-Cola : des signatures et des contextes
Chaque jour, des millions de canettes ou de bouteilles de Coca-Cola sont achetées et consommées. Chaque jour, des pubs pour l’un des sodas les plus répandus dans le monde sont diffusées ou affichées. Derrière ces signatures se trouve parfois un contexte bien particulier, leur donnant presque un sens historique. Newsline a décortiqué l’évolution de ces signatures en mettant en lumière le contexte de l’époque.
- 1886« Drink Coca-Cola and enjoy it »
Autant commencer par la première signature de la marque. À peine créée, elle sert de tutoriel d’utilisation de la bouteille. C’est clair et net : tu bois, tu kiffes.
- 1906« The great national temperance beverage »
La marque qui a tout juste 20 ans surfe sur la vague montante des mouvements prohibitionnistes. L’un des plus importants et les plus influents aux USA ? « La Ligue de tempérance ». Il n’en fallait pas plus à Coca-Cola pour récupérer le mot-clé de la vertu de la sobriété à son avantage, tandis que l’Anti-Saloon League demande une loi sur la prohibition au niveau national. Bien vu.
- 1917« Three million a day »
Avec l’entrée en guerre des États-Unis, des restrictions sur le sucre sont imposées, faisant baisser les ventes de Coca-Cola. Mais la marque veut garder la tête haute et montrer qu’elle est malgré tout très présente. Après cette période de restriction, 8 ans plus tard, pendant les Roaring Twenties (les années dorées), Coca-Cola réutilisera la même formule, mais en indiquant peser maintenant plus lourd avec la signature « Six million a day ». #ComeOn
- 1922« Thirst knows no season »
Au début des années 1920, la plupart des Américains considéraient le Coca-Cola comme une boisson réservée aux chaudes températures. Face à cela, la marque a changé de signature, rappelant aux gens qu’un bon Coca-Cola ne connaissait pas de saison. Cette campagne a continué en associant au soda une icône hivernale par excellence : le Père Noël.
- 1942« The only thing like Coca-Cola is Coca-Cola itself »
De nouveau dans un conflit mondial, les États-Unis imposent une restriction sucrière. La différence ? Cette fois-ci, le président Franklin D. Roosevelt accorde à Coca-Cola le statut de « fournisseur de guerre », lui permettant d’échapper à la restriction. D’autres firmes, à l’instar de Pepsi, sont obligées de trouver des alternatives. De son côté, Coca-Cola fournit les belligérants, qu’ils soient Américains ou Allemands. Mais ceci est une autre histoire.
- 1975« Look up, America »
En 1975, la guerre du Vietnam s’achève pour les États-Unis. Traumatisés, les Américains sortent de ce conflit ébranlés. Malgré des mots se voulant réconfortants et optimistes, ce n’est pas Coca-Cola qui redonne confiance aux Américains. Pour cela, il faut attendre Reagan dans les années 1980.
- 1985« America’s real choice »
La guerre du cola entre Coca-Cola et Pepsi faisant rage depuis quelques temps, chaque firme cherche à surenchérir pour vanter ses produits auprès des Américains. Quoi de mieux pour Coca-Cola que de s’inspirer du prestige de l’image de la récente victoire écrasante de Ronald Reagan lors de sa réelection en 1984 ? Le président républicain avait en effet gagné 49 des 50 États, avec 525 grands électeurs sur 538.
- 2014« Share a Coke »
La signature la plus récente de la firme Coca-Cola est une incitation à partager votre bonheur sur Facebook. On parie sur celle de 2016 ? #Happiness ?