Avortement : des disparités selon l’âge et les régions
En 2013, 229 000 interruptions volontaires de grossesse (IVG) ont été réalisées en France, soit 10 000 de plus qu’en 2012, d’après les dernières statistiques du ministère de la Santé. Un nombre plutôt stable depuis 2006, mais qui ne saurait cacher des disparités.
L’indice conjoncturel calculé par la DREES (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques) permet d’évaluer la probabilité pour une femme de procéder à un avortement dans sa vie : 0,56 en 2013 contre 0,47 en 1990.

Ceci n’est qu’une moyenne, un indice, cela ne veut pas dire que plus d’une femme sur deux procèdera à un avortement dans sa vie, car « certaines femmes seront concernées plusieurs fois dans leur vie féconde », explique le rapport. En effet, lors d’une enquête menée en 2007 auprès de femmes interrogées lors d’une IVG, une sur trois avait déjà connu un avortement auparavant.
Les 20-24 ans sont les plus concernées
En 2013, en France, le taux de recours moyen à l’IVG était de 15,6 pour 1000 femmes âgées de 15 à 49 ans. Autrement dit, chaque année, 1,56 % des femmes âgées de 15 à 49 ans procèdent à un avortement, mais c’est 2,88 % des 20-24 ans qui sont donc presque deux fois plus concernés que la moyenne.
Les DOM et certaines régions plus concernées que la moyenne
L’Ile-de-France, la région PACA (Provence-Alpes-Côte d’Azur), la Corse et le Languedoc-Roussillon sont les régions où le taux de recours est le plus important, supérieur à 1,8 % alors que l’Alsace et le Pays de la Loire sont les zones les moins concernées avec des taux inférieurs à 1,2 %.
Ce sont toutefois les départements d’outre-mer où les avortements sont les plus fréquents : 2,1 % à la Réunion, 2,6 % en Martinique et Guyane et 4 % en Guadeloupe. Ces disparités régionales sont encore plus grandes chez les 20-24 ans : outre-mer, les IVG sont plus de 1,8 fois plus fréquentes.
Cause principale : accident de contraception
Deux femmes sur trois ayant recours à un avortement évoquaient en 2007 un accident de préservatif ou un oubli de pilule. Des incidents donc. En 2013, seulement 3 % des femmes hétérosexuelles fécondes et ne voulant pas d’enfants n’utilisaient pas de contraception.
Contre ces incidents, un million de pilules du lendemain sont vendues chaque année depuis 2005 mais il est parfois trop tard d’où le recours à l’avortement.