Le vaccin contre le papillomavirus dédouané par l’Agence française du médicament
L’Agence française du médicament l’assure : non, les vaccins contre les infections à papillomavirus (HPV) ne sont pas responsables de sclérose en plaques, ni d’autres maladies auto-immunes. Une vaste étude menée auprès de plus de 2,2 millions d’adolescentes confirme que le risque de survenue de maladies auto-immunes est limité.
Les bénéfices attendus de cette vaccination en termes de santé publique restent bien plus importants que les risques auxquels elle peut exposer les jeunes filles.
C’est ce qu’assure l’agence sanitaire qui souligne au contraire l’efficacité de la vaccination contre les infections à papillomavirus humains qui peuvent provoquer lésions précancéreuses du col de l’utérus, de la vulve, du vagin et de l’anus, ainsi que verrues génitales (crêtes de coq). Ces vaccins, sous surveillance renforcée des autorités françaises et européennes depuis leur commercialisation, ont pour but de prévenir à terme le cancer du col de l’utérus et de l’anus.
Malgré sa recommandation par le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) chez les jeunes filles entre 11 et 14 ans, avec un rattrapage possible jusqu’à 19 ans, sur les 2,2 millions de jeunes filles âgées de 13 à 16 ans entre janvier 2008 et décembre 2012, seules 840 000 étaient vaccinées.
Un taux de vaccination relativement élevé compte tenu de son prix. Trois injections vendues plus de 120 € la dose sont nécessaires et elles ne sont remboursées qu’à 65 % par la Sécurité sociale. Il faut donc débourser près de 130 € pour être vaccinée.