Save a jaguar, eat salad
« Préservation de la biodiversité : la clef est la réduction de la consommation de viande ». Le titre de l’étude publiée ce mois-ci par le chercheur de l’université de Floride, Brian Machovina, a le mérite d’être clair. Pour sauver les espèces en voie d’extinction, nous devons changer nos habitudes alimentaires.
Manger de la viande serait une des principales causes d’extinction d’espèces animales. Outre son impact néfaste en termes de pollution et de changement climatique, la production de viande pousse à soustraire des terres jusque-là zones de biodiversité pour y pratiquer l’élevage et la production de céréales pour nourrir les animaux.
Or pour répondre à la demande mondiale, une quinzaine de pays abritant des zones extrêmement riches en termes de biodiversité vont transformer des forêts en terres agricoles, comme c’est le cas au Brésil où les 3/4 des zones qui ont subi la déforestation sont affectées à l’élevage et à la production de céréales.
3 000 000 km2
La perte de terres riches en biodiversité transformées en cultures ou pâturage, pour répondre à la demande d’ici 35 ans, pourrait être équivalente à 4,5 fois la France.
Une solution : changer nos habitudes alimentaires
Pour éviter cette vaste extinction, les chercheurs recommandent de changer nos habitudes alimentaires.

D’après leurs calculs, si nous mangions directement les céréales produites pour nourrir les élevages, l’apport supplémentaire en termes de calories serait de 70 %, soit assez pour nourrir 4 milliards de personnes supplémentaires ! #feedtheworld
Alors que notre régime alimentaire moyen est actuellement composé de 21 % de produits d’origine animale, les chercheurs nous invitent à diviser cette part par 2.
La leçon à tirer de cette étude semble assez simple, si l’on exagère un peu les traits, comme le fait le géophysicien américain Gidon Eshel :
Quand tu manges un steak, tu tues un lémurien à Madagascar. Quand tu manges du poulet, tu tues un perroquet d’Amazonie.